La Retraite

Il n’est pas rare que le passage à la retraite s’accompagne d’une baisse de revenus. Il est donc important d’assurer ses arrières en mettant de côté une épargne conséquente afin de maintenir son niveau de vie le moment venu.

Taux de remplacement, PER, rente viagère, rachat de trimestres : Ces termes vous laissent perplexe ? Pas d’inquiétude ! Nous vous aidons à y voir plus clair.

Évaluer sa future retraite

Le taux de remplacement

Le taux de remplacement est la différence entre votre salaire en fin de carrière et le montant de votre pension de retraite. Il est invariablement inférieur à 100% et diffère selon votre parcours professionnel, votre régime de retraite, votre situation personnelle. Une constante : vos revenus seront revus à la baisse arrivé à la retraite.

Penchons-nous tout d’abord sur les chiffres. Pour cela, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) est un appui sûr. Depuis 2000, cette instance est chargée d’analyser tout ce qui a trait au système de retraite français. Elle est force de propositions et est placée auprès du Premier ministre.

Dans son rapport de juin 2021, le Conseil d’Orientation des Retraites fait état de la baisse inéluctable du taux de remplacement de génération en génération. Par exemple, le taux de remplacement d’un salarié né en 1959 partant à la retraite en 2021 à 62 ans à taux plein est de 74,6%. Ce taux augmente si ce salarié repousse son départ à 67 ans : son taux de remplacement s’élèvera alors à 88,7%.

L’écart est encore plus flagrant pour un salarié cadre : en partant à 62 ans son taux est de 50,2%. En partant à 67 ans, il sera de 61,1%.

De même, le taux plein d’un fonctionnaire de catégorie B sera de 64,1% à 62 ans et de 80% à 67 ans.

Quels sont les bons réflexes à avoir pour pallier à cette perte de revenus et s’assurer une retraite néanmoins agréable ?

Évaluer sa retraite

Le système de retraite en quelques mots

En France, les cotisations des actifs payent les pensions des retraités. En tant que salarié, vous cotisez auprès d’un régime de base et auprès d’un régime complémentaire, tous deux obligatoires. Vous cumulez des droits tout au long de votre carrière. Ces droits vous seront reversés sous forme de pensions lorsque vous partirez à la retraite : une pension de retraite de base et une pension de retraite complémentaire. Si vous êtes un salarié du privé, un indépendant ou un fonctionnaire, vous ne cotiserez pas à la même caisse de retraite. De même, votre retraite sera calculée de manière différente selon le régime de retraite auquel vous êtes rattaché. Par exemple, le calcul pour un salarié du privé se base sur les 25 meilleures années de salaire. Pour un salarié du privé, il est fait sur la base des 6 derniers mois de salaire.

Notez que les retraités les plus modestes peuvent prétendre à l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA, anciennement Minimum Vieillesse), au Minimum Retraite Contributif ou au Minimum Retraite Garanti

Le droit à l'information

En tant que salarié, vous bénéficiez d’un droit à l’information concernant votre retraite. Vous recevez tous les 5 ans, à partir de 35 ans, un relevé de situation individuelle. A partir de 45, vous pouvez bénéficier d’un entretien individuel d’information. Et à partir de 55 ans, vous recevez une « estimation indicative globale » du montant de votre pension. Vous trouverez plus de détails sur le site de l’Administration française.

Évaluer ses futurs besoins

Il est important de prendre le temps d’évaluer ses futurs besoins en tant que retraité. Vos revenus seront moindres mais il est possible que vos dépenses le soient également : vous n’aurez plus d’enfant à charge, vos différents emprunts seront peut-être remboursés et vous serez propriétaire de votre maison.

Une fois vos calculs et projections posés sur le papier, vous réalisez qu’il faudra sûrement vous serrer la ceinture ? Pas d’affolement : des solutions existent.

Préparer sa retraite

« Anticiper » et « être pro-actif » : voilà deux termes que vous retrouvez souvent sur Argent sans tabou. Deux termes particulièrement adaptés au thème de la retraite qui plus est. En effet, il est judicieux de planifier son départ à la retraite et ce même si vous projetez de mener un train de vie plus modeste. De fait, qui peut dire à quoi le système de retraite ressemblera dans 10, 20 ou 30 ans ? L’allongement de l’espérance de vie corrélé à la baisse du nombre de cotisants risque de peser sur les pensions futures. Et une réforme est si vite arrivée.

Face à ce constat, plusieurs options s’offrent à vous.

La surcote

Vous pouvez décider de continuer de travailler au delà du seuil minimum légal tout en ayant cotisé assez de trimestres pour percevoir une retraite à taux plein. Cela vous permet de majorer votre pension de base. C’est ce qu’on appelle la surcote.

Votre date de départ à la retraite est conditionnée par votre année de naissance et le régime de retraite auquel vous êtes affilié. Pour connaître le montant de votre pension, il faut y adjoindre le nombre de trimestres cotisés. Pour une retraite à taux plein, un nombre de trimestres minimum est exigé. Une retraite à taux plein peut être accordée sans validation de tous vos trimestres sous certaines conditions (handicap, carrière longue, pénibilité du travail, mère ouvrière d’au moins trois enfants,…). Notez que ce taux plein vous est automatiquement accordé à partir d’un certain âge. Ainsi, en 2022, l’âge légal minimum de départ à la retraite est 62 ans pour les salariés du privé nés à partir du 1er janvier 1955. Leur pension leur est accordée à taux plein automatiquement à 67 ans.

Le versement pour la retraite

Aussi appelé rachat de trimestres, ce versement pour la retraite permet à une personne n’ayant pas assez cotisé de partir plus tôt à la retraite avec un taux plein. Vous pouvez notamment racheter des années d’études supérieures, d’apprentissage ou des années incomplètes. Votre caisse de retraite vous renseignera sur les modalités et les conditions en vigueur.

Le prix de rachat est calculé est fonction de plusieurs paramètres : votre âge au moment du rachat, le type de rachat (« au titre du taux seul » ou « au titre du taux et de la durée »), le montant de vos revenus des 12 derniers mois.

Cette opération financière est onéreuse : Évaluez son bien fondé et anticipez-la.

Sachez tout de même que les versements sont défiscalisé de l’impôt sur le revenu.

La retraite progressive

En fin de carrière, un salarié peut bénéficier d’une partie de sa pension tout en travaillant à temps partiel. Cela lui permet de percevoir à terme une retraite de base plus élevée. En effet, une surcote de 1,25% est appliquée à chaque trimestre travaillé au-delà de l’âge minimum légal et de 150 trimestres cotisés.

Le cumul travail-retraite

Vous avez 60 ans ou plus, vous bénéficiez du taux plein, vous avez cessé toute activité professionnelle et vous avez fait valoir vos droits à la retraite auprès de tous les régimes auxquels vous avez cotisé ? Alors vous pouvez reprendre une activité professionnelle et cumuler revenus et pension. Sauf rares exceptions, cette activité n’ouvre pas de nouveaux droits à la retraite. Notez que toutes les activités ne peuvent pas être exercées.

Épargne et placements

Après avoir constitué une épargne de précaution pour faire face aux coups durs, puis un capital dédié à vos projets de vie tel que l’achat d’une maison ou l’éducation de vos enfants, vous pouvez vous consacrer au financement de votre future retraite. Chaque chose en son temps.

Préparer sa retraite le plus tôt possible et épargner régulièrement est un calcul malin. L’effort d’épargne sera moins important. Cela vous permettra aussi de tenter des placements en actions au rendement plus important mais qui ont besoin de temps pour porter leurs fruits.

Vous pouvez préparer votre retraite bien en amont grâce à un produit d’épargne classique ou spécialement dédié à la retraite ou bien encore grâce à un placements immobilier.

Prenez le temps de réfléchir aux placements et aux modalités qui vous correspondent le mieux. Rente ou capital, épargne bloquée ou pas, montant à épargner, fiscalité qui correspond à votre profil,…

Focus sur la rente et le capital

La rente viagère est un complément de revenu qui vous est versé à vie. Avec ce dispositif, vous gagnez en sécurité ce que vous perdez en flexibilité.

En revanche le versement de votre épargne et de vos intérêts en une seule fois sous forme de capital vous permet de dépenser votre pécule comme bon vous semble et pourquoi pas d’en réinvestir une partie pour la faire fructifier.

Gardez aussi à l’esprit que votre épargne sous forme de rente ne pourra pas être transmise à vos héritiers, à l’inverse d’un capital. De plus, seul un placement avec sortie en capital pourra être débloqué en phase d’épargne.

Voici maintenant quelques placements à envisager

L'Immobilier

Investir dans l’immobilier vous permet d’être propriétaire de votre résidence principale et de ne plus avoir de loyer à payer une fois l’emprunt remboursé. Ou bien vous pouvez percevoir un supplément de revenu grâce à un bien locatif.

L'Assurance-vie

C’est un produit d’épargne intéressant : ses modalités d’épargne et de sortie sont souples et sa fiscalité avantageuse.
Vous pouvez utiliser le capital comme bon vous semble mais vous pouvez aussi en faire bénéficier vos bénéficiaires à votre décès. A ce sujet, si le bénéficiaire est votre conjoint, le capital est totalement défiscalisé. L’assurance-vie est donc un choix idoine pour transmettre un patrimoine à des conditions fiscales intéressantes et protéger vos proches.
Enfin, il vous est possible de transformer votre capital en rente viagère. Prenez toutefois le temps de réfléchir à cette alternative car il n’y a pas de retour possible : le capital ne peut être ni récupéré ni transmis à vos héritiers (sauf clause de réversion).

Le Plan Épargne en Actions (PEA)

Le PEA peut aussi être un choix adéquat : comme l’assurance-vie, les fonds ne sont pas bloqués jusqu’à la retraite et les investissements possibles sont diversifiés. De plus les placements en actions sont particulièrement adaptés à l’investissement au long cours.

Le Plan Épargne Retraite

Depuis le 1er octobre 2019, les multiples plans d’épargne dédiés à la retraite (Perp, Perco, Préfon, produits Article 83, contrat Madelin) sont remplacés par le Plan Épargne Retraite (PER). Ils ne sont plus commercialisés, mais peuvent être conservés et leur portabilité vers le PER est possible.
Le PER peut être:

  • individuel : il est ouvert à tous
  • collectif : il est proposé par l’employeur et l’adhésion est facultative
  • obligatoire : il est souscrit par l’employeur et doit être souscrit par tous les salariés ou par un groupe de salariés défini. La sortie ne peut se faire que sous forme de rente viagère.

Les avantages du PER individuel

L’épargne versée peut être déduite de l’impôt sur le revenu.

L’épargne pourra être sortie sous forme de rente viagère ou de capital ou une combinaison des deux.

Un plan Épargne Retraite est un placement sur le long terme. Il se doit donc d’être souple pour pouvoir faire face aux aléas de la vie. Son capital peut donc être débloqué avant la retraite pour cause d’invalidité, de fin de droits au chômage, de décès du conjoint ou d’achat d’une résidence principale.

Le PER peut prendre la forme d’un compte-titres ou d’un contrat d’assurance.

***

Préparer sa retraite est un projet de longue haleine. Mais qui en vaut la chandelle.

N’hésitez pas à vous faire aider par des professionnels, documentez-vous et prenez le temps de créer l’épargne retraite qui vous correspond le mieux. Vous trouverez sûrement sur Argent sans tabou des articles qui vous y aideront.

 

Le Plan Épargne en Actions (PEA)

Le PEA peut aussi être un choix adéquat : comme l’assurance-vie, les fonds ne sont pas bloqués jusqu’à la retraite et les investissements possibles sont diversifiés. De plus les placements en actions sont particulièrement adaptés à l’investissement au long cours.

 

Le Plan Épargne Retraite

Depuis le 1er octobre 2019, les multiples plans d’épargne dédiés à la retraite (Perp, Perco, Préfon, produits Article 83, contrat Madelin) sont remplacés par le Plan Épargne Retraite (PER). Ils ne sont plus commercialisés, mais peuvent être conservés et leur portabilité vers le PER est possible.
Le PER peut être:

  • individuel : il est ouvert à tous
  • collectif : il est proposé par l’employeur et l’adhésion est facultative
  • obligatoire : il est souscrit par l’employeur et doit être souscrit par tous les salariés ou par un groupe de salariés défini. La sortie ne peut se faire que sous forme de rente viagère.
Les avantages du PER individuel

L’épargne versée peut être déduite de l’impôt sur le revenu.

L’épargne pourra être sortie sous forme de rente viagère ou de capital ou une combinaison des deux.

Un plan Épargne Retraite est un placement sur le long terme. Il se doit donc d’être souple pour pouvoir faire face aux aléas de la vie. Son capital peut donc être débloqué avant la retraite pour cause d’invalidité, de fin de droits au chômage, de décès du conjoint ou d’achat d’une résidence principale.

Le PER peut prendre la forme d’un compte-titres ou d’un contrat d’assurance.

 

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Préparer sa retraite est un projet de longue haleine. Mais qui en vaut la chandelle.

N’hésitez pas à vous faire aider par des professionnels, documentez-vous et prenez le temps de créer l’épargne retraite qui vous correspond le mieux. Vous trouverez sûrement sur Argent sans tabou des articles qui vous y aideront.